Les dirigeants des communautés grecque et turque de Chypre ont accepté jeudi d'accélérer l'allure des négociations en cours sous l'égide de l'ONU pour réunifier l'île méditerranéenne divisée depuis 35 ans, selon le représentant des Nations unies.

À la suite d'un «très bon échange de vues», le président de Chypre Demetris Christofias et le dirigeant de la République turque de Chypre Nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara) Mehmet Ali Talat se sont dit prêts à accélérer le rythme des négociations durant le mois d'octobre, a déclaré le chef de la mission de l'ONU Taye-Brook Zerihoun à la presse. «Pendant deux semaines, ils se retrouveront deux fois par semaine et ont décidé de maintenir cette cadence accélérée -de se voir au moins deux fois- dans le mois à venir», a-t-il ajouté.

«C'est plutôt positif et ils sont eux-mêmes plutôt optimistes à ce sujet», a-t-il poursuivi.

Une rencontre prévue le 2 octobre a néanmoins été repoussée en raison de réunions à New York avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Les nouveaux rendez-vous ont été fixés aux 7, 8, 14 et 15 octobre.

Dans l'intervalle, des spécialistes se retrouveront pour discuter des propositions soumises par chaque partie sur le partage du pouvoir et le moyen de réduire les divergences, a-t-il ajouté.

La semaine dernière, les deux dirigeants sont entrés dans la deuxième phase cruciale des négociations.

Après une quarantaine de rencontres directes entre les deux dirigeants, peu de progrès ont été enregistrés depuis la relance des négociations de paix en septembre 2008.

Entrée dans l'Union européenne en 2004, l'île est divisée depuis l'invasion en 1974 de son tiers nord par la Turquie en réaction à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher Chypre à la Grèce.