Une femme kamikaze a actionné mercredi une bombe à Grozny, la capitale de la Tchétchénie, blessant deux policiers et au moins six civils, ont annoncé les autorités de cette république du Caucase russe en proie à une rébellion islamiste.

Un précédent bilan faisait état d'au moins deux policiers blessés, ainsi que des civils. L'explosion, provoquée par «un femme kamikaze d'âge moyen», visait une voiture de police en plein centre de Grozny sur l'axe principal de la ville, l'avenue Vladimir Poutine, du nom du premier ministre russe, a indiqué Mariam Nalaïeva, porte-parole du comité d'enquête du parquet tchétchène.

Le corps de la kamikaze a été déchiqueté par l'explosion, ont par ailleurs rapporté les agences russes. Sa tête a été retrouvée sur les lieux de l'attentat.

Le Caucase russe est en proie à une rébellion islamiste depuis plusieurs années, mais les violences et les attentats suicide s'y sont multipliés ces derniers mois.

Au début des années 2000, la Russie avait été le théâtre d'attentats meurtriers commis par des femmes tchétchènes, surnommées «les veuves noires» car elles avaient perdu leur mari ou des parents au cours des deux guerres qui ont dévasté la Tchétchénie depuis la chute de l'URSS.

Malgré la recrudescence des attaques, le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, s'est une nouvelle fois dit mercredi convaincu que les insurgés étaient sur le point d'être vaincus et qu'il n'y avait «aucune complication» de la situation dans sa république.

«On a coincé les bandits et bientôt on en aura fini avec eux. Nous sommes sur le point de faire cesser tous les actes de terrorisme. Il faut juste être un peu patient», a-t-il déclaré dans le quotidien populaire russe Komsomolskaïa Pravda, estimant que les «bandits sont à l'agonie».

«Il y a des attentats. Mais il y a aussi des attentats à Londres et en Amérique», a-t-il encore déclaré.