Les dernières milices paramilitaires d'Irlande du Nord se sont engagées à déposer les armes dans les six mois, marquant une nouvelle avancée sur le chemin de la paix, après des années de violences, a annoncé mardi le secrétaire pour l'Irlande du Nord, Shaun Woodward.

L'Association de défense de l'Ulster (UDA) et sa faction dissidente ont donné leur accord à la commission indépendante de surveillance du désarmement (IMC), a-t-il précisé, ajoutant : «nous commençons à voir le bout du tunnel du processus de désarmement».

Fin juin, les principales milices loyalistes d'Irlande du Nord - La Force des Volontaires d'Ulster (UVF) et les Red Hand Commando (RHC), un groupe associé à l'UVF - avaient annoncé avoir entièrement détruit leur arsenal,  tandis que l'UDA avait indiqué qu'elle avait commencé à le faire.

Ces groupes, qui luttent contre la sécession de la province britannique, sont bannis et considérés comme terroristes au Royaume-Uni. Ils avaient déjà officiellement renoncé à la violence, mais sans jusqu'à présent accepter de se désarmer.

Leur ennemi juré, l'Armée républicaine irlandaise (IRA, catholique et séparatiste), a achevé son désarmement en 2005. Et en décembre 2008, le gouvernement britannique avait donné un an aux loyalistes pour faire de même. Le processus de désarmement a été lancé en 1997 sous le contrôle de la Commission indépendante de surveillance.

M. Woodward a relevé que beaucoup avait été fait depuis la mise en place de la commission. Il a appelé tous les groupes à continuer de travailler avec elle et à déposer les armes «avant la fin du processus en février», quand l'offre d'amnistie deviendra caduque.

Les groupes loyalistes paramilitaires sont considérés comme responsables de la mort d'un millier de personnes pendant plusieurs dizaines d'années.