Le Premier ministre grec Costas Caramalis a justifié dimanche sa décision de précipiter les élections législatives pour lui permettre de sortir le pays de la crise, annonçant deux années d'austérité difficiles mais incontournables.

«Oui, nous avons évité le pire de la crise, mais il est temps de combattre notre faiblesses structurelles», a déclaré M. Caramanlis à Salonique dans une conférence de presse, quatre jours après avoir convoqué des élections pour le 4 octobre.

Le pays a vécu «la crise plus calmement que la plupart des autres pays», a-t-il affirmé, mais il doit «lutter contre les déséquilibres structurels qui proviennent essentiellement de l'hyper dette publique», accumulée ces derniers trente ans. La dette, l'une des plus forte de la zone euro, atteint près de 100% du PIB.

La crise, a-t-il précisé, «a provoqué le besoin urgent de régler le problème de la dette».

M. Caramanlis a affirmé que «la nécessité de nettoyer le paysage politique» en recourrant aux élections revêtait «une priorité majeure» pour faire face à la crise.

«Nous devons maintenant prendre certaines décisions difficiles pour laisser derrière nous nos faiblesses chroniques et avancer de l'avant, nous ne pouvons pas les laisser s'accroître, s'accumuler et saper l'avenir de nos descendants», a-t-il dit.

Le Premier ministre a estimé «pouvoir atteindre dans deux ans l'équilibre financier» du pays. Le but des efforts, «c'est de renverser en deux ans la tendance d'une manière permanente et structurelle».

Il a affirmé que la Grèce avait «des possibilites énormes» avec notamment le secteur touristique «qui est très fort et qui a tenu», les secteurs des exportations, de la construction et de l'énergie.