Les polices espagnole et française ont saisi cette année plus d'une tonne d'explosifs et 30 armes à feu dans des caches présumées du groupe séparatiste basque ETA, a annoncé samedi le ministère espagnol de l'Intérieur.

Soixante-deux membres présumés d'ETA ont été arrêtés lors d'opérations transfrontalières depuis le début de l'année, toujours selon le ministère. Dans les caches d'armes, les policiers ont découvert de la dynamite et plus de 100 retardateurs, certains pouvant être programmés jusqu'à un an à l'avance. Ils ont aussi mis la main sur dix bombes servant à piéger des véhicules, d'un type semblable à celles utilisées dans des attentats qui ont tué trois policiers cette année, à Bilbao et Majorque. L'ETA a revendiqué la responsabilité de ces attentats, ainsi que celui ayant fait 60 blessés à Burgos. Ces actions étaient apparemment programmées pour coïncider avec le 50e anniversaire de la création du mouvement séparatiste, le 31 juillet 1959.

Au cours des dernières années, les policiers espagnols et français ont arrêté les principaux dirigeants du mouvement et le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a affirmé que l'ETA a été décapitée.

Selon le ministère, les récentes découvertes de caches d'armes et arrestations portent un nouveau coup à l'ETA. Au cours des trois derniers jours, la police française, renseignée par les autorités espagnoles, a mis au jour sept caches importantes d'armes et de matériel, et arrêté trois membres présumés de l'appareil logistique mercredi en Savoie.