Bernard Kouchner a déclaré vendredi qu'il faudrait «peut-être attendre plus longtemps» qu'espéré le jugement de la jeune Française Clotilde Reiss en raison du ramadan, de l'encombrement des tribunaux iraniens et «peut-être aussi de la mauvaise volonté politique».

«Maintenant, il faut à nouveau s'acharner à obtenir un jugement le plus vite possible, et un jugement qui reconnaîtra, j'en suis sûr, son innocence», a affirmé le ministre français des Affaires étrangères sur France-Info.

Clotilde Reiss, 24 ans, a été interpellée le 1er juillet à Téhéran alors qu'elle allait reprendre l'avion pour la France. Accusée d'espionnage et d'incitation aux troubles post-électoraux en Iran, elle a été remise en liberté sous caution dimanche dernier (16 août) et attend son jugement à l'ambassade de France. La France qualifie de fantaisistes les accusations portées contre la jeune femme.

Interrogé sur la visite du président syrien Bachar el-Assad en Iran mercredi et jeudi, Bernard Kouchner a affirmé que «personne n'attendait la libération immédiate par l'intermédiaire de M. Bachar el-Assad». «Nous n'attendions rien, en dehors sans doute de la pression que le président El-Assad a exercée sur son homologue le président (Mahmoud) Ahmadinejad. Nous n'attendions rien d'autre», a-t-il dit.

Paris avait remercié Damas, principal allié arabe de l'Iran, pour son aide dans la libération sous caution de Clotilde Reiss ainsi que celle, dès le 11 août, de l'employée franco-iranienne de l'ambassade Nazak Afshar.