La Géorgie se réarme pour préparer une nouvelle agression, a déclaré mercredi le chef adjoint de l'État-major russe Anatoli Nogovitsyne, à la veille du premier anniversaire du conflit russo-géorgien pour le contrôle de la république séparatiste géorgienne d'Ossétie du Sud.

«Nous voyons clairement que la Géorgie se réarme», a déclaré le général Nogovitsyne lors d'une conférence de presse, jugeant que Tbilissi visait des capacités militaires égales voire «supérieures» au niveau d'avant-guerre.

«L'expérience montre que s'ils se réarment, ils le font dans l'objectif d'une agression», a-t-il ajouté, accusant les Occidentaux de contribuer à la remilitarisation de la Géorgie.

Après la fin du conflit armé en août 2008, «l'armée géorgienne était démoralisée, mais les autorités géorgiennes sont encouragées par des soutiens extérieurs, des financements et des déclarations de plusieurs pays occidentaux», a souligné Anatoli Nogovitsyne, pointant du doigt les États-Unis.

«Selon nos informations, les livraisons d'armes des États-Unis se poursuivent. Cela nous préoccupe», a renchérit le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine lors d'un autre point de presse, mercredi. M. Karassine a prévenu que la Russie prendrait des mesures en conséquence.

La tension est montée ces derniers jours entre Moscou et Tbilissi qui s'accusent mutuellement de se préparer à une nouvelle guerre. La Russie avait déjà prévenu qu'elle allait riposter par la force si les «provocations» de la part de la Géorgie se poursuivaient.

Le chef d'état major russe a toutefois souligné qu'il ne s'attendait pas à une action imminente de la part de la Géorgie. «Nous ne voyons pas de menace derrière les provocations qui se poursuivent», a-t-il dit.

S'il y a une agression, notre réponse sera adéquate. En tant que militaire, je peux vous dire que nous surveillons la situation de près», a-t-il poursuivi.