Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev sont tombés d'accord mardi sur la nécessité de réduire la tension en Géorgie, a rapporté la Maison Blanche à la suite d'un appel téléphonique de M. Medvedev.

Dans un communiqué, la présidence américaine a indiqué que M. Medvedev avait appelé son homologue «pour lui souhaiter un bon anniversaire». M. Obama a fêté ses 48 ans mardi.

«Pendant cet appel, les présidents ont discuté de la situation en Géorgie et de la nécessité de réduire la tension dans la région», selon le communiqué.

«Le président Obama a rappelé l'importance de recourir aux canaux établis de gestion des crises, comme le Mécanisme conjoint de prévention et de réponse aux incidents, et a souligné la nécessité d'avoir des observateurs internationaux» sur place, a indiqué la Maison Blanche.

Le ton est brusquement monté ces derniers jours entre la Russie et la Géorgie à la veille du premier anniversaire de leur guerre en Ossétie du Sud, le président géorgien Mikheïl Saakachvili évoquant même un «risque» de reprise du conflit.

Samedi, la Russie a menacé de recourir de nouveau à la force contre la Géorgie.

Des cérémonies du souvenir sont prévues du 7 au 10 août en Ossétie du Sud, région séparatiste géorgienne dont Moscou a reconnu l'indépendance. Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine, le gouvernement géorgien prépare à cette occasion «des agissements à caractère provocateur» près de la frontière.

M. Karassine a aussi accusé les Etats-Unis de «renforcer encore la machine de guerre de Saakachvili», après la visite à Tbilissi du vice-président américain Joe Biden qui s'est prononcé fin juillet en faveur de l'adhésion de la Géorgie à l'Otan.

Les accusations de violations des termes du cessez-le-feu et de la «frontière» osséto-géorgienne se sont multipliées ces derniers jours. Tbilissi soupçonne Moscou d'avoir des prétentions sur deux zones limitrophes.

La Géorgie affirme qu'un de ses postes de police situé près de l'Ossétie du Sud a essuyé lundi des tirs de lance-grenades, ce qu'a nié Moscou.

Les observateurs de l'Union européenne sont désormais les seuls présents sur le terrain depuis le renvoi à la demande de Moscou des missions de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et de l'ONU.

Ils n'ont pas accès à la république rebelle elle-même.

A propos de leurs relations bilatérales, MM. Obama et Medvedev sont tombés d'accord pour concrétiser rapidement leur accord trouvé lors de leur sommet de début juillet à Moscou sur le suivi du traité START de réduction des armements nucléaires.

Ils ont réaffirmé leur engagement à conclure la négociation au plus tard en décembre, selon la Maison Blanche.