Le futur secrétaire général de l'OTAN, le Danois Anders Fogh Rasmussen, a assuré que l'Organisation de défense transatlantique n'était «pas braquée sur la Russie», disant vouloir «améliorer» les relations Russie-OTAN et espérant se rendre bientôt à Moscou.

Les relations entre la Russie et l'OTAN, organisation créée au début de la guerre froide entre l'Union soviétiques et les États-Unis en 1949, se sont nettement tendues après une guerre éclair des troupes russes en août 2008 en Géorgie, pays de l'ex-bloc soviétique qui veut adhérer à l'OTAN.

«Je veux me focaliser sur l'amélioration des relations entre l'OTAN et la Russie», a dit M. Rasmussen dans un entretien à paraître lundi dans le journal français Midi Libre, alors que l'ex-premier ministre danois se trouve en vacances dans le sud de la France.

«Nous avons déjà décidé le mois dernier de relancer les activités du conseil spécial OTAN-Russie», a-t-il souligné.

«Stratégiquement, nous avons besoin d'une collaboration étroite, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. La Russie est très exposée. Elle ne doit pas considérer l'OTAN comme un ennemi. L'OTAN n'est pas braquée sur la Russie», a-t-il estimé.

Selon lui, «il faut naturellement insister pour que la Russie respecte les voisins comme la Géorgie, mais nous partageons aussi des intérêts de sécurité: la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, l'Afghanistan, etc.», a-t-il ajouté.

Interrogé sur le sujet, M. Rasmussen a rejeté les déclarations du président russe en mai sur la «menace» pour la Russie que constituait l'OTAN et la politique étrangère américaine: «Ce n'est pas vrai. Il faut au contraire travailler durement pour assurer de bonnes relations. Et j'espère que je pourrai visiter Moscou bientôt», a-t-il dit.

La Russie a organisé fin juin début juillet d'importantes manoeuvres militaires près de la frontière avec la Géorgie, un peu plus d'un mois après des exercices militaires de l'OTAN et de ses alliés en Géorgie.

Les manoeuvres russes se sont achevées le 6 juillet, jour de l'arrivée du président américain, Barack Obama en Russie.