Les débris du vol Rio-Paris AF447 retrouvés dans l'Atlantique sont en route par bateau et devraient arriver le 14 juillet en France où ils seront examinés au centre d'essais aéronautique de Toulouse (sud-ouest), a-t-on appris jeudi auprès d'Airbus.

Le bureau enquête analyses (BEA), chargé de l'enquête technique en France, a confirmé que «les éléments de l'A330 retrouvés au large du Brésil seront examinés dans ce centre de recherche sous le contrôle de la gendarmerie du transport aérien et du BEA».Le centre d'essais aéronautiques (CEAT) qui dépend du ministère de la Défense est le principal centre européen d'essais au sol d'aéronefs civils et militaires et travaille régulièrement pour le BEÀ en cas d'accident.

Le transport des 640 débris retrouvés depuis que l'appareil s'est abîmé en mer le 1er juin, est effectué à bord du cargo Ville de Bordeaux, un des trois bateaux habituellement utilisés par Airbus pour le transport des tronçons de l'avion géant A380 depuis les usines européennes du groupe avant assemblage à Toulouse.

Chez Airbus, on indique avoir «simplement mis ce bateau à la disposition des enquêteurs». Le Ville de Bordeaux, parti de Saint-Nazaire, est arrivé le 2 juillet à Recife (Brésil) où il a chargé les éléments d'avions avant de reprendre la mer.

Le 2 juillet, le BEÀ a indiqué qu'il n'avait repéré aucune trace d'incendie ni d'explosif lors d'un premier examen visuel des éléments.

«Les éléments identifiés proviennent de l'ensemble des zones de l'avion», ont précisé les enquêteurs, citant notamment des galeys (meubles pour les plateaux repas), des morceaux de plancher, des gilets de sauvetage non gonflés, en plus de la dérive.

Les autorités brésiliennes ont annoncé le 26 juin la fin des recherches des corps et débris de l'avion disparu avec 228 personnes à bord.

Les recherches acoustiques des balises reliées aux boîtes noires vont se poursuivre jusqu'au 10 juillet. Ensuite, les recherches continueront avec des robots sous-marins.