Un député de la coalition conservatrice du président du Conseil italien Silvio Berlusconi a démissionné après avoir interprété un chant raciste à l'encontre de Naples et de ses habitants comme en attestent des images diffusées par un quotidien national.

Matteo Salvini, membre de la Ligue du Nord, formation xénophobe, a abandonné son siège au Parlement mardi, démentant tout lien entre sa décision et le scandale qu'il a déclenché.Sur une vidéo rendue publique par le quotidien «La Repubblica», on peut voir M. Salvini entonner un chant souvent repris par des supporters de football de clubs du nord de l'Italie pour dénigrer leurs adversaires évoluant à Naples et dans d'autres villes du sud.

Ces images, tournées lors d'un rassemblement du parti au mois de juin, ont déclenché des appels à la démission de Matteo Salvini et à la présentation d'excuses officielles provenant de l'opposition et de certains représentants de la coalition gouvernementale de Silvio Berlusconi.

Dans des entretiens accordés mercredi aux médias italiens, Matteo Salvini a affirmé qu'il avait démissionné car il était élu au Parlement européen et avait choisi de siéger dans cette assemblée.

Le chant peut être «entendu dans les stades en Italie depuis 40 ans...Cela n'a rien à voir avec la politique», a-t-il par ailleurs déclaré à la chaîne SkyTG24.

La démission de Matteo Salvini ne met pas en danger la coalition de Silvio Berlusconi, qui dispose d'une confortable majorité au Parlement, mais il s'agit d'une nouvelle source d'embarras pour le président du Conseil, qui accueille depuis mercredi le sommet du G-8 à L'Aquila.

Silvio Berlusconi est déjà empêtré dans un scandale sur ses prétendues relations avec de jeunes femmes. Le président du Conseil italien a démenti toutes les allégations, dénonçant une campagne orchestrée par la gauche à son encontre.