Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré jeudi que la Russie était prête à relancer ses relations avec les États-Unis, après des années de quasi «guerre froide», à quelques jours d'une visite de son homologue Barack Obama à Moscou.

«La nouvelle administration américaine - avec à sa tête le président Obama - manifeste sa volonté de changer la situation, de construire des relations plus efficaces, plus sûres et au final plus modernes», a souligné M. Medvedev dans un enregistrement vidéo sur son blog. «Et nous y sommes prêts», a-t-il ajouté.

«Il faut reconnaître que les relations entre nos pays se sont dégradées ces dernières années. Crise de confiance, inaction, absence de volonté d'entreprendre quelque chose, on peut retenir les mots les plus variés», a relevé M. Medvedev.

«Le fait est que malgré des contacts personnels plutôt pas mauvais avec le précédent président (George W. Bush), les relations entre la Russie et les États-Unis ont failli tomber au niveau d'une +guerre froide+», a-t-il ajouté.

Les deux pays ont alors accumulé les contentieux, du projet de déploiement de missiles antimissiles américains en Pologne à l'élargissement de l'OTAN aux portes de la Russie. Ces derniers ont culminé avec la guerre qui opposa en août 2008 la Géorgie, alliée des États-Unis, à la Russie.

À son arrivée à la Maison-Blanche, Barack Obama, a manifesté sa volonté de relancer les relations bilatérales sur de nouvelles bases.

En mars, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait remis symboliquement, devant les caméras, un bouton avec la mention «reset» (fonction de redémarrage d'un ordinateur) à son homologue russe Sergueï Lavrov.

Jusque-là, les Russes notaient que l'initiative d'une relance revenait aux États-Unis, suggérant ainsi qu'ils attendaient des gages de bonne volonté américaine.

«Il est temps d'unir nos forces. Nous avons l'obligation d'améliorer nos relations pour régler les nombreux problèmes auxquels le monde fait face», a noté M. Medvedev, énumérant la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue ou la prolifération d'armes de destruction massive.

Dans le passé, les deux puissances ont été unies plus d'une fois, notamment dans «la lutte contre le fascisme» pendant la Seconde guerre mondiale, a souligné le président russe. «Des valeurs de civilisation communes nous unissent», a-t-il ajouté.