Les détenus de Guantanamo - vraisemblablement au nombre de trois - que l'Italie a accepté d'accueillir n'arriveront pas «avant le sommet du G8» prévu du 8 au 10 juillet, a indiqué mercredi le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.

Le délai pour les accueillir «dépendra exclusivement des États-Unis», a déclaré à la presse le ministre, excluant qu'ils arrivent «avant le G8» de L'Aquila, selon l'agence de presse Ansa.

Le président américain Barack Obama a annoncé lundi que l'Italie avait accepté d'accueillir trois détenus de la prison de Guantanamo à Cuba, lors d'une rencontre avec Silvio Berlusconi à Washington.

Le ministre italien des Affaires étrangères a cependant indiqué mardi que «ce sera trois personnes ou peut-être un autre nombre».

Il a également précisé qu'il s'agirait de personnes «jugées libérables» par la justice américaine.

Les détenus sont, selon la presse italienne, trois Tunisiens: Riadh Nasri, Moez Fezzani et Abdul bin Mohammed bin Ourgy.

Selon l'agence Ansa, ils sont tous les trois visés par un mandat d'arrêt du parquet de Milan (nord).

Selon la presse italienne, les deux premiers ont été inculpés en 2007 d'association de malfaiteurs à but de terrorisme international pour avoir fourni un soutien logistique à une «cellule italienne proche du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC)» en 1997 et 2001.

Le troisième est soupçonné d'avoir eu des liens avec des personnes chargées de recruter des combattants pour l'Irak et l'Afghanistan, selon l'Ansa.

Leur profil donnerait donc satisfaction au ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, un haut responsable du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, qui souhaite que les ex-détenus de Guantanamo accueillis par l'Italie puissent être incarcérés dès leur arrivée, afin de ne pas augmenter le risque terroriste en Italie.