Le parquet a requis lundi la dissolution des deux principales structures de l'Église de Scientologie en France, poursuivies devant la justice pour escroquerie en bande organisée.

Les deux représentants du parquet, Maud Morel-Coujard et Nicolas Baïeto, ont en outre demandé aux magistrats du tribunal correctionnel de Paris de condamner ces deux structures, l'Association spirituelle de l'Église de Scientologie - Celebrity Centre (ASES-CC) et sa librairie (SEL), à payer chacune une amende de 2 millions d'euros (3,2 millions de dollars).

Par ailleurs, 150 000 euros (240 000$) d'amende, quatre ans de prison avec sursis et cinq ans de privation des droits civiques et civils ont été requis contre le responsable spirituel du Celebrity Centre, Alain Rosenberg. Le parquet a requis également de la prison avec sursis et des amendes contre les cinq autres prévenus scientologues.

L'affaire remonte à la fin des années 1990. Quatre anciens adeptes avaient alors porté plainte, estimant avoir été floués, voire pour certains ruinés, par l'Église de Scientologie. Depuis, deux d'entre eux se sont désistés de leur action.

Le procès contre l'Église de Scientologie s'était ouvert le 25 mai devant le tribunal correctionnel, qui entendra mardi et mercredi les plaidoiries de la défense, avant de mettre sa décision en délibéré à plusieurs semaines.

En France, l'Église de Scientologie a été classée comme «secte» dans un rapport parlementaire de 1995, jamais actualisé depuis, et a connu de nombreux démêlés avec la justice.