Le maire de Londres Boris Johnson a présenté jeudi ses excuses aux habitants de la capitale qui pâtissent depuis mardi soir des conséquences d'une grève de 48 heures des employés du métro.

«Je présente mes excuses pour ce qui a représenté, dans de nombreux cas, une source de stress important chez les gens se rendant à leur travail», a déclaré Boris Johnson alors qu'il rencontrait jeudi des Londoniens à une plateforme de taxis collectifs, l'une des nombreuses initiatives de la municipalité pour pallier le manque de métros.Il a confié son espoir que les perturbations se terminent plus tôt que prévu, arguant qu'«il n'y avait jamais eu grève aussi peu suivie par les adhérents du RMT», le syndicat des transports maritimes et ferroviaires.

Comme mercredi, les 11 lignes du métro étaient affectées jeudi en milieu de journée avec neuf lignes toujours complètement ou partiellement suspendues. La grève devait durer jusqu'à 19H00 jeudi mais un retour à la normale n'était prévu que vendredi matin.

Depuis le lancement de l'arrêt de travail mardi à 19H00 (18H00 GMT), le maire et le chef du RMT Bob Crow se sont livrés à des joutes verbales émaillées d'insultes mais M. Johnson a assuré jeudi qu'il n'avait rien contre ce dernier.

«Une fois encore, je vous prie de nous excuser pour les perturbations mais je dois dire que j'en attribue la responsabilité totale à la direction du RMT qui a été extrêmement mal conseillée», a-t-il dit.

De son côté, Bob Crow a indiqué qu'il était «prêt et désireux» de reprendre les négociations sur les revendications des employés de London underground, société qui gère le métro londonien, concernant les salaires, les emplois ainsi que la levée de mesures disciplinaires.

Le dernier arrêt de travail dans le métro à l'appel du RMT, qui compte environ 10.000 membres parmi les 13.400 employés du métro, remontait à 2004. Plusieurs lignes avaient été perturbées en 2007, mais il s'agissait d'une grève de 24 heures de la société de maintenance Metronet.