Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, fragilisé par l'affaire Noemi, cette jeune fille de 18 ans avec laquelle il est soupçonné d'avoir eu une relation, ce qu'il nie formellement, a exclu mercredi toute démission ou élection anticipée.

«Abandonner ne m'est jamais passé (par la tête), même pas par l'antichambre de mon cerveau. Les Italiens m'ont conféré des responsabilités et je dois continuer à guider le gouvernement du pays», a déclaré M. Berlusconi lors d'une émission de télévision sur la chaîne publique Rai Uno.Interrogé sur d'éventuelles élections anticipées, le chef du gouvernement a répondu qu'il s'agissait de «fantaisies politiques».

L'opposition n'a jamais demandé à M. Berlusconi de démissionner depuis le début de cette affaire, qui a éclaté début mai, après la participation du chef du gouvernement à l'anniversaire des 18 ans d'une jolie blonde, Noemi, près de Naples (sud). La gauche a néanmoins réclamé des explications au Cavaliere.

M. Berlusconi a dans un premier temps promis de s'expliquer devant le Parlement sur cette affaire. Mais il a estimé lundi que cela n'était «plus nécessaire», soulignant qu'il avait déjà répondu de façon précise sur cette affaire.

Le chef du gouvernement a toujours affirmé qu'il connaissait la jeune fille, qui l'appelle «papounet», par l'intermédiaire de ses parents avec lesquels il dit être ami depuis des années.

Interrogé sur sa participation à l'anniversaire de Noemi, M. Berlusconi a déclaré à la Rai qu'il «y retournerait»: « Je l'avais promis et je tiens toujours mes promesses», a-t-il expliqué.

«Une personne qui savait que je passais dans la région me l'avait demandé, me disant que cela aurait été un beau cadeau (pour Noemi) et l'idée de me retrouver dans un endroit avec beaucoup de jeunes, beaucoup de gens m'a plu et j'y suis allé», a ajouté M. Berlusconi.