Les «Law Lords», la plus haute instance judiciaire britannique, a commencé mardi à examiner l'appel d'une Britannique atteinte de sclérose en plaque qui envisage de mettre fin à ses jours en Suisse et qui demande une clarification de la loi sur l'euthanasie.

Debbie Purdy, âgée de 45 ans, voudrait savoir si son mari, le violoniste cubain Omar Puente, risque d'être poursuivi en justice s'il l'aide à se rendre en Suisse où le suicide assisté est légal et à y être euthanasiée.

Si en Suisse, le suicide assisté est toléré, il est illégal en Grande-Bretagne d'aider autrui au suicide ou de donner des conseils ou les moyens de le faire. Mme Purdy demande en conséquence des assurances que son mari ne sera pas poursuivi.

Une cour d'appel avait rejeté la demande de Mme Purdy en février dernier, estimant que seul le Parlement pouvait modifier ou apporter des précisions à la législation.

L'affaire a donc été portée devant cinq «Law Lords», des membres de la Chambre des Lords, la Chambre haute du Parlement, qui se prononcent en tant qu'instance judiciaire de dernier ressort.

Au début des débats, qui doivent durer deux jours, le représentant du parquet a estimé que la loi était suffisamment claire et ne nécessitait pas d'additif.

Parallèlement aux débats aux Law Lords, la Chambre des Lords doit entamer cette semaine des débats sur l'euthanasie.

Mme Purdy a dit à plusieurs reprises qu'elle avait l'intention de se rendre en Suisse et de prendre une dose mortelle de barbituriques prescrits par les docteurs de l'association suisse Dignitas pour mettre fin à ses jours si ses conditions de vie devenaient insupportables.

Fondée en 1988, l'association d'aide au suicide suisse Dignitas a aidé plus de 100 citoyens britanniques à mourir.