Une «conception morale» de la sexualité, passant par la fidélité au sein du mariage et l'abstinence en dehors, constitue le meilleur moyen de prévention face à l'épidémie de sida, a réaffirmé vendredi Benoît XVI, qui recevait les lettres de créances de nouveaux ambassadeurs au Vatican.

C'est la première fois que le pape abordait de nouveau la question, après ces propos sur les préservatifs qui avaient suscité une controverse internationale lors de son voyage en Afrique. Dans ses discours de bienvenue aux nouveaux ambassadeurs de Namibie et Afrique du Sud, Benoît XVI n'a pas mentionné le préservatif, mais répété la position de l'Eglise catholique face à la pandémie de sida qui fait des ravages sur le continent noir.

«Seule une stratégie fondée sur l'éducation à la responsabilité individuelle dans le cadre d'une conception morale de la sexualité humaine, en particulier par la fidélité conjugale, peuvent avoir un réel impact dans la prévention de cette maladie», a déclaré le souverain pontife. Devant l'ambassadeur d'Afrique du Sud, l'un des pays les plus touchés, il a ajouté que l'Eglise continuerait à lutter contre la propagation du virus du sida en mettant l'accent sur «la fidélité au sein du mariage et l'abstinence en dehors».

En mars dernier, dans l'avion qui l'emmenait en Afrique, Benoît XVI avait évoqué la lutte contre le sida, estimant que la distribution de préservatifs ne saurait constituer la réponse au problème du VIH sur ce continent mais pouvait au contraire l'aggraver. Ces propos avaient suscité des critiques sans précédents de plusieurs gouvernements européens, notamment français et allemand, d'organisations internationales comme l'ONUSIDÀ et de chercheurs.