Le parti travailliste britannique a annoncé samedi avoir suspendu temporairement, dans l'attente des conclusions d'une enquête, un nouveau député touché par le scandale sur les notes de frais excessives des parlementaires.

David Chaytor a été suspendu de la section du Labour au Parlement, après que le Daily Telegraph eut révélé qu'il avait perçu au titre des notes de frais 13 000 livres (23 205$ CAN) en remboursement d'intérêts d'un crédit immobilier déjà arrivé à échéance. La même sanction avait été imposée jeudi à un autre député et ancien ministre travailliste Elliot Morley, qui avait reçu indûment, dans exactement les mêmes circonstances, plus de 16 000 livres (28 560 $).

Comme M. Morley, M. Chaytor a plaidé une «erreur» comptable. «Il y a eu un erreur impardonnable dans mes procédures comptables, pour lesquelles je présente sans réserves mes excuses», a-t-il déclaré dans un communiqué, en s'engageant à rembourser la somme dans sa totalité.

Vendredi, le sous-secrétaire d'État à la Justice, Shalik Malik, avait été le Premier membre du gouvernement sanctionné. Il avait été suspendu de son poste, en l'attente d'une enquête, après avoir été pointé du doigt par le Daily Telegraph, qui depuis une semaine distille les révélations sur les défraiements légaux mais généreux des parlementaires.

M. Malik se serait fait rembourser 66 827 livres (119 288 $) pour une résidence secondaire à Londres, alors qu'il ne paierait que 100 livres (178$) par semaine, un loyer inférieur au marché, pour sa résidence principale située en dehors de la capitale.

Ce scandale a aussi touché l'opposition. L'un des principaux conseillers du chef des Conservateurs David Cameron, Andrew MacKay, a démissionné de ses fonctions, pour avoir obtenu le remboursement d'une partie d'un prêt immobilier pour une résidence londonienne tandis que son épouse, également députée, se faisait indemniser pour leur deuxième maison en province.

La police britannique a annoncé vendredi soir qu'un panel d'officiers et d'avocats allaient examiner les allégations du Daily Telegraph pour déterminer si elles justifiaient l'ouverture d'une enquête criminelle.