La presse espagnole a succombé au charme de la Première dame française Carla Bruni-Sarkozy au centre de tous les regards lundi lors d'une visite d'Etat à Madrid, mais souligne que si Nicolas Sarkozy est «enchanté» du succès de son épouse, c'est «lui qui dirige le spectacle».

Les toilettes de l'épouse de Nicolas Sarkozy, deux robes courtes en journée, une robe longue pour le dîner de gala et, «surprise», des petits talons de 5 cm, étaient largement commentées mardi dans les quotidiens espagnols.

Tout comme le «duel d'élégance» tant attendu entre la Première dame, 41 ans, et la princesse Letizia, 36 ans, épouse du prince héritier Felipe, au centre d'un vrai «jeu de dames à la Zarzuela», la résidence des monarques espagnols qui a servi de cadre à leur première rencontre, selon ABC.

Les deux femmes, mitraillées par les flashes dans leurs robes violette et framboise, ont été «les protagonistes de la première journée» de la visite en Espagne du président français, a souligné le journal Publico.

Pour El Pais, l'ancienne mannequin vedette semble vivre sur «un défilé permanent» et se consacre désormais à «conquérir le monde avec son élégance qui manque toutefois de naturel».

Plus charmé encore, le journal La Razon évoque une «merveille de la nature qui ne peut être comparée à personne» et estime que Carla Bruni-Sarkozy a été «le seul intérêt de cette visite». Mais, «si Sarkozy l'emmène partout, c'est bien pour quelque chose», poursuit la Razon.

Pour El Pais en effet, les deux époux «forment un bon tandem» et «le fait qu'elle accapare tous les flashes ne dérange pas le président qui, bien au contraire, suit volontiers son jeu».

En «réalité, c'est Carla Bruni qui a visité Madrid, accompagnée de son mari», assure El Mundo, tout en relevant que si M. Sarkozy est «enchanté de se voir ainsi ravir la vedette», c'est «lui qui dirige le spectacle».

El Mundo ose une comparaison historique: «Madrid a résisté à Napoléon mais 200 ans après la ville a succombé à sa réplique, ou plutôt à l'épouse de sa réplique. A l'évidence, Napoléon commit une erreur en envoyant le général Murat envahir la capitale de l'Espagne. S'il avait envoyé Joséphine, l'histoire aurait peut-être été différente»...