Le virus de la fièvre porcine qui terrasse le Mexique n'aura pas mis longtemps à franchir l'océan Atlantique. Trois premiers cas ont été signalés hier en Europe.

L'Espagne a d'abord déclaré qu'un de ses ressortissants, récemment rentré d'un voyage outre-mer, était affecté, devenant le premier cas confirmé du Vieux Continent.

 

L'homme de 23 ans avait été hospitalisé samedi en raison de troubles gastriques, ont précisé les autorités sanitaires, en soulignant que la vie du patient n'était pas en danger.

Une douzaine d'autres personnes étaient en observation, au dire de la ministre de la Santé, Trinidad Jiminez, qui juge la situation «sous contrôle».

Peu de temps après, c'était au tour de la Grande-Bretagne d'annoncer la présence de la grippe porcine en son sol. Deux personnes qui revenaient d'un voyage au Mexique en souffrent et sont actuellement hospitalisées en Écosse.

La commissaire européenne à la Santé, Androulla Vassiliou, a déclaré, à l'issue d'une rencontre au Luxembourg avec les ministres des Affaires étrangères européens, que les ressortissants de la zone devaient éviter de se rendre au Mexique ou aux États-Unis pour empêcher la multiplication de tels cas.

La présidence tchèque de l'Union européenne a fait savoir qu'elle entendait convoquer jeudi une réunion d'urgence des ministres de la Santé pour faire le point sur le virus et la meilleure manière de lutter contre sa propagation.

«Ce que je peux dire aux Européens, c'est que nous suivons la situation de près», a déclaré le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso.

Outre l'Espagne et la Grande-Bretagne, au moins une demi-douzaine de pays signalaient hier des cas suspects sur leur territoire.

C'était le cas notamment de la France, qui surveillait attentivement hier quatre patients présentant des symptômes assimilables à la fièvre porcine.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a indiqué que le pays était «l'un des mieux préparés» pour faire face à une éventuelle pandémie. Elle a souligné que le gouvernement disposait de plus de 30 millions de traitements antiviraux pouvant, a priori, servir contre le virus.