La classe politique nord-irlandaise a accusé mardi les républicains dissidents, opposés au processus de paix en Irlande du Nord, d'être responsables d'une série de fausses alertes à la bombe et de vols de voitures qui ont provoqué la panique lundi soir à Belfast.

Plusieurs véhicules ont été retrouvés abandonnés, pour certains en feu, à Belfast et dans le reste de la province britannique mardi soir. De nombreux vols de voitures ont aussi été enregistrés.

Des postes de police ont été temporairement fermés et un hôtel proche du parlement de Stormont évacué après des alertes à la bombe. Selon la BBC, 350 élèves d'une école primaire de Belfast ont été invités à rentrer chez eux, après la découverte à proximité d'un paquet suspect.

«Les terroristes qui sont responsables de cette série d'alertes à la bombe et de vols de voitures sont tout ce qu'il y a de plus méprisables et n'ont absolument aucun soutien dans la communauté», a déclaré le Premier ministre nord-irlandais, le protestant Peter Robinson.

«Ces dernières semaines, l'Irlande a lancé à ces meurtriers un message clair. Nous ne nous laisserons pas ramener vers les tueries et le désordre», a-t-il ajouté.

Le principal parti catholique nord-irlandais, le Sinn Féin, qui dirige la province avec les protestants, a également dénoncé ces violences imputées à des républicains dissidents.

Deux groupes républicains dissidents ont revendiqué les meurtres de deux soldats britanniques et d'un policier nord-irlandais les 7 et 9 mars, qui ont suscité des inquiétudes sur une éventuelle reprise du conflit ayant pris fin en 1998.