Juan Carlos Lecompte, mari de la  Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, estime avoir été «trahi» par l'ex-otage des Farc alors qu'il avait lutté pour sa libération, dans des déclarations au quotidien espagnol El Mundo.

«Je me suis senti trahi. J'ai lutté pour sa liberté et j'attendais une reconnaissance qui n'est pas venue (..) J'en suis resté déconcerté, comme tous les gens qui m'ont vu lutter», a-t-il précisé dans ces déclarations publiées samedi par le supplément people du journal. Ce dernier précise avoir interviewé M. Lecompte à Bogota en compagnie d'un de ses avocats quelques jours après l'annonce d'une demande de divorce présentée par Mme Betancourt pour «séparation de corps de fait».

Cette dernière a été libérée le 2 juillet 2008 par les forces spéciales colombiennes après six ans passés dans la jungle aux mains de la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). M. Lecompte avait mené une campagne pour obtenir sa libération.

«Je la reverrai si la vie nous en donne l'occasion. Mais je ne vais rechercher» une telle rencontre, a-t-il indiqué à El Mundo, précisant que ce serait le dernière interview qu'il accorderait à un média.

Selon le journal, confirmant de récentes informations de la revue colombienne Semana, la demande de divorce pourrait faire l'objet d'une âpre bataille judiciaire entre Mme Betancourt, qui vit à Paris et M. Lecompte, qui travaille à Bogota dans la publicité.

Ses avocats, précise El Mundo, pourraient tirer argument de récentes révélations d'anciens otages américains faisant état de «relations sentimentales» de Mme Betancourt pendant sa captivité, pour obtenir le divorce en faveur de M. Lecompte.