Le président français Nicolas Sarkozy a estimé mardi soir que l'attaque israélienne contre une école de Gaza qui a provoqué la mort d'une quarantaine de personnes qui s'y étaient réfugiées ne faisait que «renforcer» sa «détermination à ce que tout ceci s'arrête».

«Cela renforce ma détermination à ce que tout ceci s'arrête le plus rapidement possible. Le temps travaille contre nous, il faut trouver une solution, c'est bien pour ça que je retourne à Charm el-Cheikh», a déclaré M. Sarkozy en réponse à une question de la presse après avoir adressé ses voeux aux soldats français de la Force des nations unies au Liban à Al-Tiri (sud).Au moins 40 personnes qui s'étaient réfugiées dans une école gérée par l'ONU dans le nord de la bande de Gaza, ont été tuées mardi dans une attaque israélienne dans le périmètre de l'établissement, selon des sources médicales palestiniennes.

Le président français devait repartir pour Paris après sa visite au Liban. Mais il fera finalement une escale en Egypte, où il avait entamé sa tournée lundi, pour y rencontrer de nouveau son homologue égyptien Hosni Moubarak.

«Devant toute ces violences, devant toute cette douleur, tous ces sacrifices, le moins que l'on puisse faire c'est de multiplier les initiatives pour trouver une solution, c'est de venir sur le terrain, c'est de demander aux gens de se parler», a-t-il ajouté.

«Je suis persuadé qu'il y a des solutions, on n'en est pas loin. Il faut simplement qu'un des acteurs commence pour que ça aille dans le bon sens», a poursuivi Nicolas Sarkozy.

«Si chacun attend que ce soit l'autre qui fasse le premier pas, eh bien voilà, il y a des drames, des drames et encore des drames. Quand il y a des drames, il y a de la haine. Et quand il y a de la haine, il y a encore plus de violence», a insisté le président français.

En Egypte, les deux chefs d'Etat doivent discuter de l'initiative commune engagée en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au onzième jour de l'offensive israélienne contre le territoire tenu par les islamistes palestiniens du Hamas.

«L'Egypte a un rôle considérable à jouer, la Syrie a un rôle très important à jouer. En Israël, ils sont parfaitement conscients que ça ne peut pas continuer comme cela. Il faut qu'il y ait une réconciliation palestinienne, il faut pousser les feux pour que tout ceci s'arrête», a-t-il estimé.

«Je ne sais pas si ça (les efforts de médiation, ndlr) va marcher (mais) si j'y retourne (en Egypte), c'est parce qu'il y a un petit espoir», a conclu Nicolas Sarkozy.

Le président français a entamé lundi par Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, une tournée éclair au Proche-Orient, qui l'a conduit ensuite à Ramallah (Cisjordanie), Jérusalem, Damas et Beyrouth.