Le premier ministre grec Costas Caramanlis a assuré dimanche qu'il n'y aurait «aucune indulgence» à l'égard des responsables de la mort d'un jeune homme tué samedi par un policier à Athènes, dans une lettre de condoléances adressée à la famille.

«Dans ces moments très difficiles, veuillez accepter mes condoléances sincères pour la perte injuste de votre fils», a indiqué M. Caramanlis. «Comme tous les Grecs, je sens une douleur profonde. Je sais que rien ne peux soulager votre douleur. Je voudrais vous assurer qu'il n'y aura aucune indulgence» vis-à-vis des responsables «et que l'État va veiller à ce que cette tragédie ne se répète pas», a conclu le premier ministre.

Le président de la République hellénique Carolos Papoulias a également envoyé dimanche une lettre de condoléances à la famille en exprimant sa «douleur profonde», soulignant que la mort du jeune homme «était une atteinte contre l'État de droit».

L'incident au cours duquel Andréas Grigoropoulos a été tué a eu lieu samedi soir, à Exarchia, un quartier contestataire du centre d'Athènes, théâtre d'affrontements fréquents entre jeunes et policiers.

La victime appartenait à un groupe d'une trentaine de jeunes qui ont lancé des pierres et divers objets contre un véhicule transportant deux policiers. L'un d'eux est sorti du véhicule et a fait feu en direction de l'adolescent, qui a été touché par trois balles.

Cet incident a été suivi par des affrontements entre jeunes et policiers dans la nuit de samedi à dimanche tandis que des dizaines des commerces et des banques ont été incendiés dans le centre d'Athènes.

Des milliers de personnes sont descendues dimanche après-midi dans les rues d'Athènes et de Salonique (nord) et dans les principales villes du pays pour exprimer leur colère.