Le métropolite Kirill de Smolensk et Kaliningrad, élu samedi successeur par intérim du patriarche Alexis II décédé la veille, est considéré comme un réformiste au sein de l'Eglise orthodoxe russe, la plus grande du monde.

Agé de 62 ans, le puissant leader du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou est né dans la famille d'un prêtre à Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg, nord-ouest de Russie). Après des études à l'Académie ecclésiastique de Léningrad en 1969, il fait une thèse de théologie et commence à enseigner dans cet établissement.

Nommé en 1970 secrétaire personnel du métropolite Nikodim de Léningrad, il continue en même temps son activité de professeur.

Devenu archimandrite en 1971, Kirill est nommé représentant du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil mondial des Eglises à Genève et accompagne régulièrement le patriarche d'alors, Pimène, pendant ses voyages à l'étranger, notamment au Proche-Orient, en Bulgarie, Yougoslavie, Grèce et Roumanie.

À partir du décembre 1974, il dirige l'Académie ecclésiastique de Léningrad.

Elu en 1975 membre des comités central et exécutif du Conseil mondial des Eglises, il participe d'une manière active à la vie de l'Eglise orthodoxe russe et établit des contacts avec des responsables des Eglises chrétiennes étrangères, dont l'Eglise catholique.

En 1989, Kirill est nommé chef du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, avant d'être élevé à la dignité de métropolite deux ans plus tard.

Durant sa carrière au sein de l'Eglise, le métropolite Kirill a été décoré de plusieurs ordres, parmi lesquels celui de l'Amitié entre les peuples et celui «Pour les mérites auprès de la Patrie».