Un nouveau parti politique, le «Parti de gauche», a été lancé samedi près de Paris par un sénateur français en rupture de ban avec les socialistes, en présence notamment de l'ancien ministre allemand Oskar Lafontaine et de l'ambassadrice de Bolivie.

Environ mille sympathisants ont participé dans un gymnase de l'Ile-Saint-Denis au meeting fondateur du «Parti de gauche», lancé par le sénateur Jean-Luc Mélenchon, ancienne figure du PS, qui a claqué la porte du parti accusé de dérive centriste. L'ancien ministre socialiste Pierre Joxe, la féministe Clémentine Autain, l'économiste Jacques Généreux, et l'ambassadrice de Bolivie à Parise Luzmila Cartio, qui a lu une lettre du président Evo Morales, étaient présents à ce meeting.

Jean-Luc Mélenchon et l'ancien ministre allemand Oskar Lafontaine, fondateur avec d'ex-communistes de Die Linke, devaient prononcer des discours plus tard dans l'après midi.

«Vous n'êtes plus orphelins d'une représentation politique, vous avez fui ces socialistes qui renoncent à leur mission de combat pour une autre société», a déclaré Jacques Généreux.

«Les peuples ont le sentiment que la gauche est passée dans l'autre camp (...) Nous ferons exploser le verrou par le vote du peuple», a-t-il dit, dans une allusion aux élections européennes de 2009.

Dans la lettre lue par l'ambassadrice bolivienne, le président Morales a déclaré notamment toute son «amitié révolutionnaire et fraternelle» au nouveau parti.

«J'espère que le Parti de gauche proposera une nouvelle manière de comprendre une relation entre les pays, sur la base du respect, de la dignité et de la souveraineté des peuples», ajoute le président bolivien.

   «L'idée de proposer une alternative pour lutter contre le capitalisme m'enthousiasme», a-t-il ajouté.