Le parti socialiste français (PS) a commencé à examiner lundi matin, au sein d'une commission, les «irrégularités» dénoncées par les camps des deux candidates au poste de Premier secrétaire, Martine Aubry et Ségolène Royal, lors du scrutin de vendredi qui devait les départager.

La commission dite «de récolement», composée de 13 membres, doit examiner toutes les contestations portant sur le vote des militants dans certaines des 3.200 sections du parti.

Ce scrutin a donné, selon une totalisation rendue publique par le PS, une avance de 42 voix à la maire de Lille (nord) Martine Aubry sur l'ancienne candidate à la présidentielle Ségolène Royal, qui réclame un nouveau scrutin.

Au terme de ce long chantier, qui pourrait se prolonger mardi, la commission doit établir un rapport, qui sera à son tour examiné par le Conseil national («parlement» du parti) mardi soir. C'est ce Conseil qui doit prendre une décision finale.

Les procès verbaux du scrutin «vont être examinés les uns après les autres, c'est un travail méthodique», a déclaré à la presse le président de cette commission, le député Daniel Vaillant, en arrivant au siège du PS à Paris.

Le sénateur de Paris David Assouline, un des représentants de Ségolène Royal devant cette commission, a indiqué qu'il y avait «des dizaines de contestations».

C'est le camp de Ségolène Royal qui a porté les premières accusations de «tricheries» contre celui de Martine Aubry, dans la nuit de vendredi à samedi, alors que les résultats donnaient la victoire à la maire de Lille avec 42 voix d'avance sur 134.784 suffrages exprimés.