Le premier ministre russe Vladimir Poutine ne reviendra probablement pas tout prochainement à la présidence et son protégé Dmitri Medvedev pourrait se présenter pour un second mandat, a déclaré vendredi un proche conseiller du chef de l'Etat.

«Je pense que la décision sera prise (...) à la fin de l'année 2011», a déclaré Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du Kremlin, interrogé sur le fait de savoir si M. Poutine, qui a quitté le Kremlin cette année après deux mandats, pourrait revenir à la présidence en 2012 ou même avant.

«Je pense que si le travail du président dans l'intervalle est efficace et que le président Medvedev a le soutien des citoyens, il a de fortes chances d'être réélu pour un nouveau mandat», a déclaré M. Dvorkovitch à des journalistes.

Jeudi, le quotidien russe Vedomosti avait relancé les conjectures au sujet du tandem Poutine-Medvedev.

Le journal avait laissé entendre que M. Medvedev s'apprêtait à interrompre prématurément sa présidence au début de l'année prochaine à la faveur d'une élection présidentielle anticipée, ouvrant ainsi la voie à un retour au Kremlin de M. Poutine.

Le prétexte d'une élection anticipée serait un amendement de la Constitution proposé mercredi par M. Medvedev allongeant le mandat présidentiel à six ans contre quatre actuellement.

M. Poutine n'a pu se représenter en mars à l'élection présidentielle, la Constitution russe n'autorisant pas trois mandats consécutifs. Il est néanmoins en droit de se présenter à nouveau après une interruption.

«Les gens ont différentes opinions sur différentes personnes, y compris sur M. Poutine», a poursuivi M. Dvorkovitch.

«Il jouit d'un grand respect et un très grand nombre de gens le considèrent comme le leader national mais cela signifie-t-il qu'il voudra être réélu ? Cela veut-il dire que le parti le présentera comme candidat et cela signifie-t-il qu'il sera réélu ? Non. Pas nécessairement», a-t-il dit.