La Finlande ne signera pas une convention internationale sur l'interdiction des bombes à sous-munitions (BASM), estimant ces armes nécessaires à la protection de ses frontières, a annoncé vendredi le Premier ministre Matti Vanhanen.

«Les bombes à sous-munitions constituent une part essentielle de notre sécurité. Nous ne les utiliserons pas dans d'autre but que celui de défendre notre pays», a déclaré Matti Vanhanen lors d'une conférence de presse.

Il s'exprimait à l'issue d'une réunion du gouvernement en présence de la présidente Tarja Halonen, au cours de laquelle il a été décidé que la Finlande ne signerait pas cette convention.

«Nous voulons maintenir notre propre potentiel d'armement», a ajouté M. Vanhanen alors que la Finlande partage avec la Russie 1.340 kilomètres de frontières.

Le pays nordique n'est pas non plus signataire du traité d'Ottawa qui interdit les mines terrestres, mais il prévoit d'y adhérer en 2012 et de se débarrasser de ce type d'armes d'ici fin 2016.

D'après le gouvernement, les frontières seront alors moins bien protégées, rendant la Finlande plus vulnérable si elle devait faire face à un conflit armé et de ce fait, davantage dépendante de l'utilisation des BASM.

Fin mai, une centaine de pays ont adopté à Dublin une convention interdisant l'utilisation, la mise au point et le stockage des armes à sous-munitions, qui devra être officiellement signée les 2 et 3 décembre à Oslo avant sa ratification par l'ensemble des pays signataires.

«La Finlande considère la convention d'Oslo importante d'un point de vue humanitaire et elle soutient les objectifs et les efforts de la convention d'Oslo pour rendre la convention universelle», a toutefois souligné le gouvernement dans un communiqué.

Il a indiqué que la Finlande «ne signerait pas la convention d'Oslo en décembre 2008», mais pourrait envisager d'y adhérer ou non, après une nouvelle évaluation de ses capacités de défense.

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