Un mandat d'arrêt européen a été lancé à l'encontre d'un Français, condamné pour viol, qui a pris la fuite en profitant d'une interruption de séance du tribunal qui le jugeait, a indiqué lundi une source officielle judicaire.

«Le mandat d'arrêt national qui avait été lancé à l'issue de l'audience samedi a été transformé en mandat d'arrêt européen», a indiqué à l'AFP le procureur général près la Cour d'appel de Montpellier (sud) Bernard Legras.

Les recherches entreprises ont pour l'instant été vaines et la proximité de la frontière espagnole a motivé l'élargissement du mandat d'arrêt, selon le magistrat.

Bruce Allaire, 31 ans, comparaissait libre en compagnie de trois autres accusés vendredi aux assises à Montpellier pour avoir drogué et abusé d'une étudiante en septembre 2005.

M. Allaire qui a quitté le tribunal après les réquisitions de l'avocat général vendredi soir, pour se rendre à l'hôpital selon son avocat, n'est pas réapparu depuis. Il a été condamné à dix ans de prison lors du verdict qui a été rendu un peu plus tard.

Cette affaire survient quelques jours après la libération, à la suite d'une erreur d'écriture, d'un homme soupçonné d'enlèvement, de séquestration et de viol, une affaire qui avait provoqué la colère du président français Nicolas Sarkozy.

La cour d'appel de Paris avait commis une simple erreur d'écriture sur un mot, que les règles de procédure n'ont pas permis de corriger. Ainsi, au lieu de confirmer son maintien en détention provisoire, la cour l'a au contraire infirmé dans un arrêt du 17 octobre.