Un plan de vidéosurveillance approuvé par le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë et qui sera présenté lundi par le préfet de police prévoit de faire surveiller les rues de la capitale française par 1.266 caméras, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture.

Ce plan de «vidéoprotection», qui devrait être opérationnel d'ici fin 2010 et dont la préfecture de police assure la maîtrise d'ouvrage, est chiffré entre 44 et 50 millions d'euros (soit environ 30 000 EUR par caméra, plus 10% pour la maintenance). Un partenariat public-privé a été retenu.Les caméras seront placées en fonction «des points de congestion du trafic, des sites accidentogènes, des besoins relatifs à la sécurisation des grands rassemblements et des lieux les plus touchés par la délinquance», selon la préfecture.

Il devrait y avoir 50 à 70 caméras par arrondissement, en mettant l'accent notamment sur l'Est parisien dont certains arrondissements sont réputés être parmi les plus criminogènes.

Actuellement, la préfecture de police de Paris dispose de 120 caméras sur la voie publique, de 120 caméras mobiles embarquées auxquelles s'ajoutent les images des 206 caméras de voie publique, appartenant à la ville de Paris, des 9.500 caméras des réseaux de transports publics RATP-SNCF de Paris et banlieue et des 114 caméras du stade du Parc des Princes.

A travers la Charte d'éthique, la préfecture «s'engage au respect le plus scrupuleux du droit et de la déontologie», le comité d'éthique étant chargé de veiller au respect de cette charte.

Le groupe UMP (droite) de Paris s'est dit jeudi «satisfait du retournement de tendance» du maire socialiste en faveur de la vidéosurveillance, les communistes et les Verts se montrant en revanche très critiques.

Ces derniers ont estimé que la vidéosurveillance allait dans le sens du «fichage généralisé» des habitants.