Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont arrivés samedi à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne), où ils doivent inaugurer le mémorial dédié au général de Gaulle et faire le point sur la crise financière.

La chancelière allemande et le président français doivent évoquer la situation sur les marchés financiers, à la veille du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Eurogroupe prévu dimanche à Paris. «J'ai beaucoup de mal avec eux! Gross problem!» («gros problème», NDLR), a plaisanté Nicolas Sarkozy en s'adressant aux collaborateurs de Mme Merkel à l'arrivée de la Chancelière. Berlin a rejeté l'idée d'un plan européen sur le modèle du plan adopté par les États-Unis pour faire face à la crise.

Etaient également présents samedi le premier ministre François Fillon, ainsi que l'ancien président Jacques Chirac et son épouse Bernadette.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont visité ensemble samedi matin le nouveau mémorial Charles de Gaulle, bâti au pied de la Croix de Lorraine. «Il y a 50 ans, à quelques semaines près, le général de Gaulle accueillait ici, à Colombey, le chancelier Konrad Adenauer», a rappelé le président français. «Chacun d'eux reconnut en l'autre le partenaire qui pourrait lui permettre d'accomplir le grand dessein qu'il s'était fixé: réconcilier le peuple allemand et le peuple français, sceller entre eux une amitié durable».

Et «aucune crise, aucune incompréhension, aucune divergence d'intérêt, n'a jusqu'à présent réussi à détruire cette amitié», a souligné le président français, s'adressant à Angela Merkel.

«Une fois de plus, dans la tempête, l'État reste seul pour faire face (...), alors que l'Europe bousculée par une crise sans précédent qui s'abat sur le monde ne gardera son unité et ne sera capable d'agir que si la France et l'Allemagne travaillent ensemble dans la confiance la plus totale et dans l'amitié la plus exemplaire; alors qu'un monde nouveau s'apprête sous nos yeux à naître des bouleversements en cours et qu'il va falloir repenser beaucoup de nos politiques, la leçon du gaullisme est plus que jamais d'actualité», a affirmé Nicolas Sarkozy.

«Mme la Chancelière, travaillons ensemble à la grandeur de nos deux pays» et «nous ferons le bonheur de nos deux peuples», a-t-il ajouté.