Le président autrichien, Heinz Fischer, a annoncé mercredi avoir chargé le leader social-démocrates Werner Faymann, vainqueur des élections législatives anticipées du 28 septembre, de former un nouveau gouvernement.

M. Fischer a précisé à la presse souhaiter «un gouvernement capable de prendre des décisions avec détermination, et sur lequel on puisse compter», et s'est dit confiant qu'une coalition puisse être formée rapidement.

Arrivé en tête avec 29,3% des voix (57 sièges), le SPÖ de M. Faymann est obligé de s'allier à un ou plusieurs autres partis pour obtenir la majorité absolue.

Le dirigeant social-démocrate a déclaré vouloir entamer «dès mercredi» des discussions avec le nouveau patron des conservateurs, Josef Pröll, dont le parti ÖVP est arrivé deuxième avec 26,0% et 51 sièges.

Il a précisé qu'il n'avait «pas de plan B» à la reconduite d'une grande coalition avec les conservateurs, malgré l'implosion de celle formée en janvier 2007 par son prédécesseur Alfred Gusenbauer.

M. Fischer a également indiqué privilégier l'option d'un gouvernement SPÖ-ÖVP et souhaité que M. Pröll aborde les pourparlers de façon «constructive».

M. Pröll a assuré qu'il entamerait «très rapidement» des «entretiens préalables» avec M. Faymann. Il a jusqu'à présent laissé toutes les options ouvertes: participation au gouvernement avec le SPÖ, alliance avec l'extrême droite ou bien passage à l'opposition.

L'ÖVP pose notamment comme préalable à un accord avec le SPÖ que celui-ci renonce explicitement à organiser, comme il l'a promis, un référendum sur tout nouveau traité européen.

En cas d'échec des négociations avec l'ÖVP, le SPÖ devrait s'allier à l'extrême droite, ce que M. Faymann a exclu, former un gouvernement minoritaire, ou aller dans l'opposition.

Outre les deux principaux partis, les partis d'extrême droite FPÖ et BZÖ avaient recueilli respectivement 17,5% (34 sièges) et 10,7% (21) des suffrages, suivi par les Verts 10,4% (20), selon les résultats définitifs publiés lundi.