La possibilité d'une alliance entre les deux partis d'extrême droite en Autriche semble exclue, malgré les bons résultats qu'ils ont enregistrés lors des législatives anticipées de dimanche. Heinz-Christian Strache, leader du Parti de la liberté (FPO), a écarté cette éventualité mardi.

Aucun parti n'a obtenu la majorité, et des pourparlers doivent commencer bientôt pour la formation d'une coalition. La coalition sortante, de centre-gauche, a présenté sa démission mardi au président Heinz Fischer, après environ 18 mois passés au pouvoir.

D'après des résultats qui ne sont pas encore définitifs, les partenaires de la coalition, le Parti social-démocrate (SPO) et le Parti conservateur (OVP), ont obtenu leurs pires résultats depuis la deuxième guerre mondiale.

Lors de sa première conférence de presse depuis le scrutin, mardi, Heinz-Christian Strache s'est montré dédaigneux à l'égard de l'autre parti d'extrême droite, l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZO). Ce parti est dirigé par Jorg Haider, gouverneur de Carinthie et ex-chef du FPO.

Dimanche, le FPO a obtenu 18% des suffrages, contre 11% en 2006. Le BZO de Jorg Haider a recueilli 8% des voix, soit une hausse de 4% en deux ans. C'est le Parti social-démocrate (SPO) qui est arrivé en tête, avec 29% des voix, devant le Parti conservateur (OVP), crédité de 25,6%.

En s'alliant, les deux partis d'extrême droite deviendraient une force puissante dans le pays. Mais M. Strache a dit aux journalistes: «Il n'y aura pas de réunification».