Quatre immigrés clandestins ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi en tentant de franchir un champ de mines grec bordant la frontière terrestre avec la Turquie, dans le nord-est de la Grèce, a annoncé une source policière.

Un porte-parole de l'armée de terre grecque a confirmé ces décès à l'AFP, indiquant que deux des victimes étaient des Géorgiens, et les deux autres «très probablement de même nationalité». Les corps des quatre hommes, âgés de 20 à 25 ans selon les premières constatations, ont été découverts tôt vendredi matin par une patrouille militaire grecque, selon la source policière.

Les autorités militaires avaient été alertées par des explosions entendues dans la nuit sur le champ de mines, a précisé la même source.

«Le champ de mines était clairement signalé par des panneaux phosphorescents en grec et anglais, et était entouré d'une double rangée de barbelés», a précisé l'armée de terre dans un communiqué, comme elle le fait toujours lors d'accidents similaires.

L'accident a eu lieu près du poste-frontière de Kastania.

Depuis 1994, au moins 86 candidats à l'immigration ont été tués et 73 ont été blessés dans l'explosion de mines grecques à la frontière avec la Turquie, selon un décompte établi par l'AFP.

Les derniers décès annoncés par l'armée dans cette zone remontent à 2006, avec quatre morts lors de deux accidents distincts.

La Grèce, qui a miné cette frontière après l'invasion par l'armée turque du nord de Chypre, en 1974, s'est engagée à déminer la zone d'ici 2011.

Le pays a ratifié en 2003 la convention d'Ottawa sur l'élimination des mines antipersonnel.

Des milliers d'immigrés clandestins en provenance d'Asie, Proche-Orient et Afrique transitent chaque année par les frontières gréco-turques, terrestre et maritime.