La force de l'espace voulue par le président américain Donald Trump sera dans un premier temps un « commandement unifié », un cran en-dessous d'une sixième branche des forces armées comme initialement envisagé, a annoncé le vice-président Mike Pence mardi.

L'administration n'envisage pas de création d'une force de l'espace indépendante avant 2020, a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil national de l'espace, une structure dépoussiérée et relancée par Donald Trump l'an dernier.

Dans un premier temps, le président va demander au Congrès de rassembler l'ensemble des militaires et civils travaillant aujourd'hui sur la sécurité de l'espace sous un commandement unifié, sur un modèle similaire aux forces spéciales.

« Le Conseil national de l'espace recommande au président de commencer par établir un commandement spatial unifié, comme nous l'avons fait pour les forces spéciales », a déclaré le vice-président lors d'un événement organisé par le Washington Post.

« Commençons par mettre tout le monde sous un commandement unifié », a-t-il dit, en ajoutant qu'il voulait aussi créer une Agence de développement spatial, chargée de développements technologiques.

Selon lui, environ 60 000 personnes s'occupent actuellement de sécurité spatiale, réparties dans les diverses branches des forces armées et dans les services de renseignement.

« Dans un premier temps, cela ne ressemblera pas aux autres branches militaires, ce sera une consolidation », a-t-il dit. « Et de futurs Congrès et de futurs gouvernements pourront développer et agrandir la force de l'espace comme ils le souhaiteront », a dit Mike Pence.

Le Congrès devra valider cette option, qui s'écarte de la création immédiate d'une armée spatiale de même statut que l'armée de l'air ou l'armée de terre-une option qui provoquait des dissensions au sein des parlementaires.

Il a ensuite dit que l'administration travaillerait avec le Congrès pour faire voter la loi créant une force indépendante « d'ici 2020 ».

La patronne de l'armée de l'air a estimé en septembre à 13 milliards de dollars le coût pour 13 000 personnes, sur les cinq premières années, de cette force de l'espace. C'est le « prix de la liberté », selon Mike Pence.

« L'espace est un domaine de guerre, tout comme la terre, l'air et la mer, et l'Amérique y sera aussi dominante qu'elle l'est sur Terre », a déclaré Mike Pence devant le Conseil national de l'espace.

Il a cité les menaces spatiales potentielles (armes antisatellites, lasers, missiles hypersoniques) et les adversaires des États-Unis dans l'espace : la Chine et la Russie.