Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a dit vendredi espérer recevoir d'ici une dizaine de jours à Washington son homologue nord-coréen pour continuer à préparer le nouveau sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un.

Interrogé par la chaîne Voice of America sur la possibilité que ce deuxième tête-à-tête entre le président des États-Unis et le dirigeant de la Corée du Nord ait lieu « dans un futur très proche », il a répondu « oui ».

« Je ne peux pas vous dire à quelle date, car elle n'a pas encore été fixée », a-t-il ajouté en marge d'un déplacement à Mexico. « Nous travaillons pour trouver des dates et des endroits qui conviennent aux deux dirigeants. »

« J'ai très bon espoir de pouvoir avoir des réunions entre hauts responsables » à Washington « d'ici une semaine et demie environ, entre moi-même et mon homologue, pour poursuivre le dialogue afin que lors de leur sommet, les deux dirigeants puissent vraiment faire un autre grand pas vers la dénucléarisation », a encore expliqué Mike Pompeo.

Interrogé par l'AFP, le département d'État n'a pas précisé dans l'immédiat de quel homologue il s'agissait. Jusqu'ici, il a surtout négocié avec le bras droit du dirigeant nord-coréen, Kim Yong Chol, qui s'est rendu aux États-Unis au printemps, mais en septembre le secrétaire d'État américain s'était aussi entretenu à New York avec le ministre des Affaires étrangères Ri Yong Ho.

Donald Trump et Kim Jong-un se sont rencontrés pour la première fois le 12 juin à Singapour lors d'un sommet historique.

L'homme fort de Pyongyang s'était alors engagé en faveur d'une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». Mike Pompeo a été chargé, côté américain, des négociations de suivi pour mettre en musique cet engagement vague, et s'est rendu à deux reprises depuis cet été en Corée du Nord.

Après un passage à vide et le mécontentement de Washington face à l'absence de progrès concrets, le dialogue a repris fin septembre et Donald Trump a accepté de revoir Kim Jong-un, sur lequel il ne tarit plus d'éloges après en avoir dit le plus grand mal au cours de toute l'année 2017.

« Le président Kim nous a dit qu'il avait pris la décision stratégique de dire qu'il n'avait plus besoin de son arsenal nucléaire pour que son pays réussisse, c'est un très grand défi pour un dirigeant nord-coréen », a estimé vendredi le secrétaire d'État américain. « Je suis très heureux qu'il ait pris cette décision, mais sa mise en oeuvre est complexe et prendra du temps. »