Le président Trump a menacé mardi de couper les aides au Honduras, au Guatemala et au Salvador s'ils laissaient passer des migrants ayant l'intention d'entrer illégalement aux États-Unis, comme le fait actuellement un groupe de plus de 2000 personnes.

«Nous avons informé aujourd'hui le Honduras, le Guatemala et le Salvador que s'ils permettent à leurs citoyens, ou à d'autres, de traverser leurs frontières jusqu'aux États-Unis, avec l'intention d'entrer illégalement dans notre pays, tous les financements qui leurs sont versés seront STOPPÉS», a averti M. Trump dans un tweet.

«Toute personne entrant aux États-Unis illégalement sera arrêtée et emprisonnée, avant d'être renvoyée dans son pays», a-t-il ajouté dans un deuxième message.  

Plus tôt dans la journée, le président américain avait déjà tweeté à ce propos, menaçant cette fois de couper les aides au Honduras seul, «avec effet immédiat», «si la large caravane de gens qui se dirigent vers les États-Unis» n'était pas «stoppée et renvoyée» vers cet État d'Amérique centrale.

Les autorités du Guatemala, pays situé entre le Honduras et le Mexique, avaient annoncé qu'elles interdiraient l'entrée dans leur pays aux quelque 200 honduriens partis samedi de San Pedro Sula, à 180 km au nord de la capitale Tegucigalpa, pour rejoindre les États-Unis.

Malgré ces assurances, des centaines de migrants ont réussi à traverser la frontière et à se regrouper dans la ville guatémaltèque d'Esquipulas.

Les autorités mexicaines ont également affirmé qu'elles bloqueraient le passage à la caravane de migrants.

Mardi, un collectif d'ONG a estimé qu'il relevait de la responsabilité du gouvernement du Guatemala de respecter les droits des migrants et de garantir «la sécurité et l'intégrité physique des personnes se trouvant sur son territoire».

Fin mars, M. Trump avait déjà attiré l'attention sur une caravane de migrants d'Amérique centrale, exigeant des autorités mexicaines qu'elles les arrêtent.

Plus de 500 000 personnes traversent chaque année illégalement la frontière sud du Mexique pour tenter ensuite de remonter vers les États-Unis, selon des chiffres de l'ONU.

Nombre d'entre elles fuient la violence et la pauvreté au Guatemala, au Salvador et au Honduras. Durant leur passage au Mexique, elles sont souvent victimes d'abus de la part de bandes criminelles et de trafiquants d'êtres humains.

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017, l'administration Trump a resserré sa politique migratoire. Le président républicain répète vouloir construire un mur à la frontière avec le Mexique pour bloquer l'immigration clandestine, mais il n'a pas réussi à ce jour à faire voter des fonds par le Congrès pour mener à bien ce projet.