L'ancien président américain Barack Obama a appelé samedi, en Californie, à la mobilisation pour faire basculer le Congrès, dénonçant la « politique de la peur » de Donald Trump qu'il n'a cependant pas nommé.

« Nous sommes dans un moment difficile », a déclaré M. Obama à Anaheim, dans le comté d'Orange, fief traditionnellement républicain dans un État par ailleurs largement démocrate.

« C'est un moment important de notre histoire, nous avons l'occasion de redonner un peu de dignité à notre vie politique », a-t-il ajouté à l'approche des élections de mi-mandat où les démocrates espèrent reprendre le contrôle de la Chambre des représentants.

« Si nous ne répondons pas présents, les choses peuvent empirer », a mis en garde l'ancien président démocrate de 57 ans, appelant les électeurs à envoyer un signal clair et à mettre fin à un « cycle de colère et de division ».

« La plus grande menace pour notre démocratie n'est pas un individu (...), c'est l'apathie, l'indifférence », a-t-il martelé.

Cette brève et sobre intervention, au cours de laquelle il a apporté son soutien à des candidats locaux, contrastait singulièrement avec son discours enflammé de la veille dans l'Illinois.

Lors de cette allocution, il a frontalement attaqué le magnat de l'immobilier, rompant avec la retenue qu'il avait observée jusqu'ici, mais aussi avec une tradition américaine selon laquelle un ex-président ne s'en prend pas à son successeur.

En déplacement dans le Dakota du Nord, Donald Trump lui a répondu par l'ironie. « Je suis désolé, j'ai regardé, mais je me suis endormi », a-t-il lancé, provoquant des rires, avant d'accuser le démocrate d'essayer de s'attribuer les mérites « des choses incroyables qui se passent dans ce pays en ce moment ».