Plus de 500 enfants immigrés arrivés illégalement aux États-Unis sont toujours détenus par les autorités américaines, trois semaines après une décision de justice obligeant le gouvernement fédéral à réunir les familles de clandestins séparées, ont montré vendredi des documents judiciaires.

Parmi ces 565 mineurs confiés à l'Office de relocalisation des réfugiés (ORR), qui dépend du ministère de la Santé et des services sociaux, 24 ont cinq ans ou moins.

Selon l'ORR, les parents de 366 des 565 enfants ne sont plus aux États-Unis. Les parents de 154 des enfants ont pour leur part indiqué ne pas vouloir être réunis avec leurs enfants, et plus de 180 mineurs ne peuvent pas être rendus à leurs parents, ces derniers étant considérés comme des menaces pour eux.

Ces catégories peuvent se recouper.

La politique de « tolérance zéro » de Donald Trump, mise en oeuvre entre avril et juin 2018, a entraîné le placement en détention de milliers de personnes entrées illégalement aux États-Unis, clandestins comme demandeurs d'asile.

Mais, ce faisant, entre 2300 et 3000 enfants arrivés avec leurs parents ont été écartés et placés dans des centres du ministère de la Santé, situés parfois à des milliers de kilomètres, provoquant une vague de protestation.

L'indignation a été telle aux États-Unis et dans le monde que le président Trump a été obligé de revoir sa copie en juin, en interdisant par décret la séparation systématique des familles.

Un juge fédéral de Californie avait également ordonné que toutes les familles « éligibles » soient réunies avant le 26 juillet.