L'enquête fédérale visant l'ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, s'étend désormais à ses impôts et une éventuelle fraude fiscale, rapporte mardi le Wall Street Journal.

La justice américaine s'intéresse depuis plusieurs mois aux «affaires» de l'ancien fidèle du président des États-Unis, plutôt qu'à ses activités d'avocat.

Michael Cohen a reconnu avoir versé 130 000 dollars à l'actrice pornographique Stormy Daniels pour acheter son silence au sujet d'une relation sexuelle qu'elle aurait eue avec Donald Trump en 2006.

Il aurait également oeuvré à enterrer plusieurs affaires compromettantes pour l'ancien promoteur immobilier, selon plusieurs médias américains.

Dans le volet fiscal des investigations, les enquêteurs s'intéressaient particulièrement à l'activité de Michael Cohen dans les taxis.

Il a ainsi acheté plusieurs dizaines de permis, aussi appelés plaques ou médaillons, qu'il contrôle toujours et qui ont généré des revenus de plusieurs centaines de milliers de dollars ces cinq dernières années, dont une partie en espèces, selon le Wall Street Journal.

L'équipe du procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, chercherait également à vérifier que Michael Cohen n'a pas fait de fausses déclarations pour obtenir des prêts lui permettant d'acheter de nouveaux permis.

Sollicité par l'AFP, le bureau du procureur Berman s'est refusé à tout commentaire. Contacté également, l'avocat de Michael Cohen, Lanny Davis, n'a pas donné suite.

Après avoir longtemps affiché une indéfectible fidélité à Donald Trump, l'avocat a récemment pris ses distances avec le président américain, laissant penser qu'il pourrait finir par collaborer avec la justice.