Les plans de l'administration Trump visant à ériger des centaines de kilomètres de barrières avec le Mexique n'évaluent pas adéquatement les coûts, ce qui pourrait potentiellement augmenter les prix et entraîner des retards, a déclaré lundi un organisme de surveillance du Congrès.

L'administration a estimé que les 1162 kilomètres de son mur lui coûteraient 18 milliards US, mais cela était basé sur un coût moyen par kilomètre. Le Government Accountability Office a affirmé que les coûts pouvaient varier considérablement en fonction de l'inclinaison et de la topographie, des coûts d'acquisition de terrains et d'autres facteurs.

Le Département de la sécurité intérieure «fait face au risque accru que (le mur) coûte plus cher que prévu, qu'il prenne plus de temps que prévu ou qu'il ne fonctionne pas comme prévu», a écrit l'organisme de surveillance.

Selon le rapport, le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis «ne dispose pas d'informations complètes pour déterminer s'il utilise des ressources limitées de la manière la plus efficiente et n'a pas d'informations importantes sur les coûts qui l'aideraient à formuler de futures demandes budgétaires».

Un responsable de la sécurité intérieure, Jim Crumpacker, a déclaré dans une réponse annexée au rapport que les autorités «suivaient les meilleures pratiques en matière d'évaluation des coûts, de budget et relativement à l'impact financier des segments frontaliers».

Il a indiqué que les coûts avaient été pris en compte après une évaluation opérationnelle des endroits où les murs étaient les plus nécessaires.

Katie Waldman, porte-parole du Département de la sécurité intérieure, a déclaré que les murs s'étaient révélés «extrêmement efficaces».

Le représentant américain Bennie Thompson, un démocrate du Mississippi et membre du comité de la sécurité intérieure, a déploré que l'administration ait voulu agir trop rapidement.

«Ils ont ignoré les protocoles d'acquisition nécessaires et établis et envisagent de construire un mur où leur propre analyse démontre que ce n'est pas une priorité. Pour être franc, cette administration n'a aucune idée de ce qu'elle fait et doit rendre des comptes», a-t-il fait valoir.