Des incendies continuaient mardi à ravager des parties de la Californie, attisés par des vents violents sous une forte chaleur, dans une région déjà durement touchée par les flammes cet hiver, selon les secours.

Le foyer le plus important, le « County Fire », s'étendait mardi sur plus de 28 300 hectares au nord-ouest de Sacramento et n'était maîtrisé qu'à 5 %, selon un communiqué de l'agence de lutte contre les feux CalFire.

Plus de 2100 pompiers combattaient ce brasier qui a débuté samedi pour une raison encore inconnue dans le comté de Yolo, avant de s'étendre au comté voisin de Napa.

Les autorités californiennes ont donné des ordres d'évacuation pour les habitants des zones à risque.

« Le risque de propagation reste important alors que les équipes luttent contre l'incendie sur un terrain difficile », a commenté CalFire.

Le brasier, qui progresse à toute vitesse, mais n'a pas fait de victimes à ce stade, teintait le ciel en orange intense, viciant l'air au point que l'agence de gestion des urgences de San Francisco a lancé une alerte à la qualité de l'air dimanche.

Le feu dit de Pawnee était contenu à 80 % mardi après avoir détruit 22 structures et rasé plus de 6000 hectares au nord de San Francisco, d'après une porte-parole de l'agence de lutte contre les incendies CalFire jointe par l'Agence France-Presse (AFP), Tricia Austin.

Un troisième foyer, le « Waverly Fire » dans le comté de San Joaquin, a été déclaré totalement maîtrisé lundi après avoir brûlé près de 5000 hectares depuis vendredi.

Alors que les températures doivent dépasser les 40 degrés en fin de semaine dans plusieurs régions californiennes, les autorités sont particulièrement en alerte à cause des festivités du 4 juillet - fête nationale aux États-Unis -, pendant lesquelles nombre d'Américains tirent des feux d'artifice illégaux ou font des feux de camp susceptibles de déclencher des incendies.

Après plusieurs années de sécheresse, la Californie a connu l'an dernier les incendies les plus meurtriers de son histoire.

Parmi eux, le « Thomas Fire », qui a sévi dans le secteur de Santa Barbara en décembre, a été désigné comme le troisième incendie le plus destructeur depuis 1932, après avoir causé la mort de deux personnes, détruit plus de 1000 bâtiments - y compris des maisons de plusieurs millions de dollars - et enflammé plus de 114 000 hectares. L'incendie a également été la cause d'un glissement de terrain qui a fait 17 morts.

Les incendies d'octobre dans la région viticole des vallées de Napa et de Sonoma, au nord de San Francisco, ont tué 40 personnes, rasé près de 100 000 hectares de forêt et garrigue, et détruit plus de 7000 bâtiments et maisons.

Le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, a souligné dans un communiqué lundi que plus de terres ont déjà brûlé en Californie pendant les six premiers mois de l'année par rapport à la même période de l'an dernier.

« CalFire a déjà dû éteindre des feux sur 21 448 hectares contre en moyenne 9308 ces dernières années » sur les mêmes six mois, a-t-il fait valoir.

Quelque 129 millions d'arbres sont aussi morts ces dernières années à cause de la sécheresse ou infestés par des insectes, et représentent à présent un combustible abondant qui propage les flammes.

Ailleurs dans l'ouest américain, les pompiers combattaient aussi des brasiers dans l'Utah, l'Oregon, le Colorado et l'État de Washington.