L'État américain de Floride a accordé pendant plus d'un an des permis de port d'armes sans contrôler les antécédents des acheteurs, faute d'accès au système fédéral de vérification, selon une enquête administrative publiée par la presse.

Entre février 2016 et mars 2017, la fonctionnaire responsable des demandes n'a pas consulté la base de données du FBI prévue à cet effet, car son mot de passe ne fonctionnait pas, selon le rapport de l'Inspection générale du département de l'Agriculture de Floride publié vendredi par le quotidien Tampa Bay Times.

Il s'agissait de permis de port d'armes dissimulées, soit d'armes de poing portées sous un vêtement ou dans un sac.

Le républicain, Adam Putnam, candidat au poste de gouverneur et commissaire à l'Agriculture de Floride, a indiqué vendredi soir que des vérifications sur les antécédents des demandeurs de port d'armes avaient finalement été faites pour la période incriminée.

Sur les 365 dossiers traités directement par la fonctionnaire mise en cause, 291 permis de port d'armes ont été révoqués, a-t-il ajouté. Cette fonctionnaire a admis lors de l'enquête qu'elle n'avait «pas suivi le dossier» après avoir signalé ses problèmes de connexion. Elle a été limogée.

Cet État du sud-est du pays, très laxiste en matière de vente d'armes aux particuliers, a été frappé par deux fusillades mortelles d'envergure ces dernières années. En juin 2016, un homme avait tué 49 personnes dans une boîte de nuit gaie d'Orlando au nom du groupe État islamique (EI). Le 14 février dernier, un jeune homme de 19 ans avait tué 17 personnes dans son ancienne école de Parkland, au nord de Miami. Il avait ouvert le feu avec un fusil semi-automatique acheté légalement, malgré plusieurs signalements sur son comportement violent.