Un Équatorien qui résidait illégalement aux États-Unis a été interpellé alors qu'il livrait une pizza dans une base militaire à New York, puis remis à la police de l'immigration et attend désormais son l'expulsion.

Pablo Villavicencio avait déjà effectué plusieurs livraisons sur la base de Fort Hamilton, qui se situe à l'extrême sud de Brooklyn, selon plusieurs médias locaux.

Jusqu'ici, il avait présenté sa carte d'identité délivrée par la ville de New York, qui ne porte, à dessein, aucune mention du statut de son titulaire.

Mais lors de cette nouvelle livraison, vendredi, il a dû signer un document qui autorisait, entre autres, une vérification de ses antécédents.

Il est apparu que ce père de deux filles de 2 et 3 ans état sous le coup d'une obligation à quitter le territoire depuis juillet 2010.

Le personnel de la base l'a alors interpellé, avant de le remettre à la police de l'immigration (ICE), a confirmé mercredi à l'AFP une porte-parole du bureau de New York. Il a été placé en détention, dans l'attente de son expulsion, a expliqué la porte-parole.

Incitée au durcissement par le président Donald Trump, l'immigration a augmenté, depuis début 2017, le rythme de ses inspections des commerces et locaux de sociétés à la recherche de personnes en situation illégale.

Plus récemment, les services de l'immigration ont adopté une directive qui autorise leurs agents à interpeller des immigrés clandestins dans l'enceinte même des tribunaux, jusqu'ici considérés comme sanctuarisés.

Le Parlement de New York devrait prochainement examiner une proposition de loi visant à empêcher toute arrestation dans un tribunal.

Pour Justin Brannan, représentant au conseil municipal, de la circonscription où se trouve la base militaire, l'interpellation de Pablo Villavicencio témoigne d'un changement de position de l'armée vis-à-vis des clandestins.

Il a appelé à participer à un rassemblement de soutien mercredi soir aux abords de Fort Hamilton.