L'ex-chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, qui attend son procès pour blanchiment, fraude fiscale et bancaire et lobbying illégal dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence présumée de la Russie dans la campagne électorale présidentielle américaine, a été accusé lundi soir de subornation de témoin.

Selon le procureur spécial Robert Mueller, qui mène l'enquête sur l'ingérence russe présumée, M. Manafort a contacté des témoins par téléphone ou par messages cryptés pour tenter de les convaincre de faire des «faux témoignages».

Une telle activité viole les termes de sa mise en liberté sous caution et pourrait lui valoir l'emprisonnement en attendant le début du procès, précise le procureur dans sa motion au juge.

En février, Manafort avait plaidé non coupable aux accusations de blanchiment d'argent et lobbying illégal, pour lesquelles le procès devrait commencer le 17 septembre.

En mars, il avait également plaidé non coupable de fraudes fiscales et bancaires. Le procès pour ces accusations est lui prévu pour le 10 juillet.

L'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle, est dans sa deuxième année et continue à dominer la vie politique américaine.

Elle s'est jusqu'à présent traduites par 22 inculpations, dont 16 pour des personnes ou sociétés russes.

Parmi les autres inculpés figurent Michael Flynn, ancien conseiller national pour la sécurité de Trump, Rick Gates, partenaire de Manafort et chef adjoint de la campagne de Trump, et le conseiller en politique étrangère de cette campagne, George Papadopoulos.

Ils ont tous les trois passé un accord avec le procureur en échange de leur coopération dans l'enquête.

Lundi, Donald Trump a minimisé le rôle joué par Manafort dans sa campagne électorale, et s'est plaint de ce que le FBI ne l'avait pas informé à l'époque de ce qu'il enquêtait sur Manafort.