L'ancien président Bill Clinton estime que le mouvement #moiaussi est en retard.

Ne lui posez toutefois pas de questions au sujet de Monica Lewinsky.

Dans une entrevue accordée au Today Show du réseau NBC et rendue publique lundi, M. Clinton se hérisse quand on lui demande s'il aurait dû démissionner il y a 20 ans en raison de ses relations sexuelles avec le stagiaire de la Maison-Blanche et si le mouvement #moiaussi a changé son point de vue.

Au même moment, l'ancien président démocrate revendique le crédit pour l'autonomisation des femmes dans son orbite et conteste qu'il pourrait devoir des excuses privées à Mme Lewinsky, insistant sur le fait que ses excuses publiques télévisées étaient adéquates.

Mme Lewinsky a écrit en mars que leur relation «n'était pas une agression sexuelle», mais qu'elle «constituait un abus de pouvoir grossier».

M. Clinton répond que «les deux tiers [du peuple américain] sont restés avec moi». Il ajoute ensuite qu'il a «essayé de faire du bon travail depuis, et avec ma vie et avec mon travail, c'est tout ce que j'ai à dire».

M. Clinton fait la promotion de son nouveau roman à suspense, The President Is Missing, avec l'auteur à succès James Patterson.

Dans des extraits de l'entrevue, M. Clinton est à la fois vague et combatif dans ses réponses, accusant à plusieurs reprises ses critiques et même le journaliste de NBC d'avoir «omis des faits» en essayant de le confondre avec d'autres hommes qui abusaient de leur pouvoir pour obtenir des faveurs sexuelles.

M. Clinton estime qu'il a eu raison de ne pas démissionner. Et même s'il a dit qu'il soutenait le mouvement #moiaussi, «j'ai encore des questions sur certaines des décisions qui ont été prises».