Le président Donald Trump a sous-entendu samedi que Robert Mueller, qui enquête sur une éventuelle collusion entre son entourage politique et la Russie, faisait fuiter des documents à la presse, réitérant son exaspération face à la longueur de l'enquête du procureur spécial.

« Il n'y a pas eu de collusion avec la Russie [sauf par les démocrates]. Quand cette très coûteuse chasse aux sorcières finira-t-elle ? » a tweeté Donald Trump.

Puis il s'est demandé : « Le procureur spécial/le département de la Justice font-ils fuiter aux médias fake news les lettres de mes avocats ? Faudrait enquêter sur la corruption démocrate à la place ?".

Le New York Times a publié samedi une lettre confidentielle de 20 pages envoyée par l'équipe d'avocats du président américain à Robert Mueller en janvier dernier, ainsi qu'une autre envoyée en juin 2017.

Dans ces lettres, les conseillers du président s'opposent notamment à ce qu'il soit interrogé par les enquêteurs, affirmant que « dans notre système politique, le président ne peut être disponible pour être interrogé ».

Ils argumentent également que Donald Trump ne peut être accusé d'entrave à la justice, car il a le pouvoir constitutionnel de mettre fin à l'enquête supervisée par le département de la Justice.