Le président américain n'a pas à se soumettre à une assignation du procureur spécial de l'affaire russe, mais pourrait accepter une audition sous conditions, a indiqué dimanche Rudy Giuliani, entré récemment dans l'équipe des avocats personnels de Donald Trump.

Interrogé sur la chaîne ABC concernant l'attitude face à une éventuelle assignation à comparaître adressée par Robert Mueller au milliardaire, M. Giuliani a répondu: «Nous n'avons pas» à y donner suite.

«Il est le président des États-Unis. Nous pouvons réclamer les mêmes privilèges dont ont bénéficié d'autres présidents», a expliqué l'ancien maire de New York et proche de M. Trump.

Lorsqu'il était président, Bill «Clinton a négocié un accord dans lequel il ne reconnaissait pas l'effectivité de l'assignation», a-t-il relevé.

Selon lui, une audition devant un grand jury est envisageable «mais seulement pendant deux heures et demie, seulement dans un format aménagé» ou «peut-être trois heures».

«Serions-nous prêts à faire cela ? Je préfèrerais avoir un traitement à la Hillary Clinton», a-t-il ajouté, détaillant celui-ci comme une audition notamment «sans prestation de serment, seulement une séance de questions-réponses, et nous aurions les questions en avance».

«J'ai un client qui veut témoigner», a-t-il affirmé, disant toutefois qu'il ne «pourra jamais être sûr» que M. Trump n'utiliserait pas le cinquième amendement de la Constitution, qui prévoit dans certaines conditions un droit à garder le silence pour ne pas s'incriminer.

Donald Trump a affirmé vendredi qu'il «adorerait parler» avec Robert Mueller - qui enquête en particulier sur l'ingérence de la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016 -, mais seulement s'il était «traité équitablement».